Booba en garde à vue : Le rappeur confronté à la plainte de Gims pour harcèlement et cyberharcèlement
Le rappeur Booba a été placé en garde à vue à Paris, ce mercredi 16 octobre, dans le cadre d’une enquête ouverte à la suite d’une plainte déposée par Gims et sa compagne Demdem pour harcèlement moral et cyberharcèlement. L’affaire, qui oppose deux figures majeures du rap français, relance le débat sur les dérives des conflits numériques dans le monde de la musique.

Une rivalité de longue date entre deux figures du rap français
Une garde à vue très médiatisée
Mercredi 16 octobre, Booba, de son vrai nom Élie Yaffa, a été placé en garde à vue par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Cette mesure, qui peut durer jusqu’à 48 heures, s’inscrit dans l’enquête ouverte à la suite d’une plainte déposée en août 2024 par Gims et sa femme Demdem. Selon plusieurs sources judiciaires, le couple accuse l’artiste de harcèlement moral et de cyberharcèlement.
PublicitésUne plainte aux accusations lourdes
Le couple Gims–Demdem affirme être la cible depuis six ans de publications hostiles et répétées sur les réseaux sociaux, relayées par Booba et amplifiées par une partie de ses abonnés. Selon la plainte, ces attaques auraient créé « une situation effroyable de cyberharcèlement ». Des messages et des images visant le physique du chanteur de Sapés comme jamais ont notamment été cités, dont des photos de Gims sans ses lunettes et des commentaires moqueurs.
Des attaques numériques au cœur du dossier
Les réseaux sociaux, champ de bataille du rap
Les échanges virulents entre Booba et Gims ne datent pas d’hier. Le « Duc de Boulogne » est connu pour son franc-parler et ses prises de position tranchées, particulièrement sur X (ex-Twitter) et Instagram, où il compte plusieurs millions d’abonnés. En réponse aux provocations ou aux critiques, ses publications deviennent souvent virales et donnent lieu à des torrents de commentaires, parfois violents.
PublicitésDes propos polémiques pointés du doigt
Parmi les éléments cités dans la plainte figurent des messages où Booba aurait comparé Gims à une « croquette pour chat » ou l’aurait qualifié de « sale sorcier ». De plus, son titre Dolce Camara, interprété avec SDM, contiendrait des paroles jugées offensantes envers Demdem. Les plaignants considèrent cette chanson comme « le point culminant » d’un harcèlement en ligne prolongé. Booba, pour sa part, justifie ses prises de parole par des attaques présumées de Gims à l’encontre de sa propre fille.
Un artiste habitué aux polémiques judiciaires
Booba déjà visé par d’autres affaires
Ce n’est pas la première fois que Booba se retrouve dans le collimateur de la justice. En octobre 2023, il avait déjà été mis en examen pour harcèlement moral aggravé à l’encontre de Magali Berdah, fondatrice de l’agence Shauna Events. L’artiste mène depuis plusieurs années une campagne virulente contre ce qu’il appelle les « influvoleurs », dénonçant les pratiques commerciales trompeuses de certains influenceurs.
PublicitésUne carrière contrastée entre succès et controverses
Malgré les affaires, Booba reste une figure emblématique du rap français. La semaine précédant sa garde à vue, il remplissait encore trois soirs consécutifs la Paris La Défense Arena, la plus grande salle d’Europe. Mais cette garde à vue contraste fortement avec le triomphe scénique. Son dernier message publié sur les réseaux sociaux avant son interpellation — des paroles du titre Nwar Mentality de Roni0block, « Boom boom boom d’abord, et on discute après » — interroge ses fans : simple coïncidence ou message codé ?
Une affaire qui relance le débat sur le cyberharcèlement
Des conséquences judiciaires encore incertaines
À l’issue de sa garde à vue, Booba pourrait soit être relâché sans poursuites, soit être présenté à un magistrat pour d’éventuelles inculpations. Les avocats des deux parties — Maîtres Marie Roumiantseva et Gilles Vercken pour Booba, et Maître David-Olivier Kaminski pour Gims et Demdem — se refusent pour l’instant à tout commentaire.
PublicitésLes réseaux sociaux dans le viseur
Cette nouvelle affaire met en lumière la question du harcèlement en ligne entre personnalités publiques. Si les clashs entre artistes font partie de la culture du rap, leur amplification par les réseaux sociaux en modifie la portée et les conséquences. L’affaire Booba–Gims pourrait ainsi servir de précédent dans la lutte contre le cyberharcèlement, un phénomène en constante augmentation dans le milieu du divertissement.
L’interpellation de Booba marque un nouveau tournant dans la guerre ouverte qu’il mène depuis des années sur les réseaux sociaux. Si les faits sont avérés, ils illustreraient les dérives d’une communication numérique devenue incontrôlable. En attendant la décision judiciaire, le rappeur devra composer avec une image écornée et un public divisé entre fidélité et désapprobation.
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